Les couteaux du cantou
Les couteaux du Cantou, savoir-faire et créativité
Mon parcours
Ma passion pour les couteaux remonte à mes années de scoutisme, lorsque j'étais enfant. En 2005, j'ai quitté ma Bretagne natale et adorée pour rejoindre Thiers et intégrer le Centre National de Coutellerie (seule école de coutellerie à l'époque). J'ai donc réalisé un CAP ICC (instruments coupants et de chirurgie), option coutellerie, durant 2 ans ; avec une alternance dans une célèbre entreprise à Laguiole. Ces deux lieux d'apprentissage m'ont permis d'acquérir de solides compétences dans la coutellerie, et un véritable savoir-faire d'artisan. Après presque 10 ans en entreprise, où j'ai pu parfaire mes techniques et maitriser totalement les gestes du coutelier, j'ai créé ma propre entreprise « Les couteaux du Cantou ». Je forge depuis avec passion et à mon compte, au cœur du Cantou, dans un lieu qui était, selon les anciens, une ancienne forge. Forger mes couteaux dans mon atelier a donc une résonnance toute particulière.
Les couteaux du Cantou, des couteaux variés et d'exception
Dans mon atelier, je fabrique principalement des couteaux forgés, c’est-à-dire modelés dans ma forge. Je crée différents types de couteaux :
- Des couteaux dits « à plate semelle », pour lesquels la lame et la soie (prolongement de la lame dans le manche) sont faits d’une seule barre d’acier ;
- Des couteaux pliants, à crans forcés ou à crans d’arrêt, dont le réglage de l’articulation est très minutieux ;
- Des couteaux de table, pour un service unique et original
Ma particularité, au-delà de forger de mes mains mes couteaux, est le travail du manche. Je crée, entre autres, des manches en marqueterie, c’est-à-dire en associant différentes matières, comme le bois, les matières animales (corne, bois de cervidés, os) et les fossiles ; ainsi que des matières synthétiques. C’est un travail d’orfèvrerie, qui permet de créer des couteaux totalement uniques, précieux et de très grande qualité.
Le savoir-faire précis des couteaux forgés
Forger les couteaux du Cantou relève d’un savoir-faire particulier, acquis tout au long de ma formation et de mes longues années de pratique. Il faut respecter une dizaine d’étapes pour forger un couteau solide et créer son manche, pouvant représenter jusqu’à 30 à 40h de travail pour un couteau :
- Le forgeage de la lame, à température de forge, au marteau, sans la laisser refroidir ;
- Les trois normalisations, constituant en 3 montées puis 3 redescentes lentes en température, pour affiner l’acier ;
- Le procédé du recuit, où je remonte la lame à température de forge, pour la laisser refroidir très lentement dans un bac de cendres, la rendant très tendre ;
- Le perçage des trouset le travail des émoutures (parties tranchantes) ;
- Le travail de la soie(partie de l’acier qui remonte dans le manche), qu’elle soit pleine soie, soie cachée ou soie traversante ;
- La trempedans l’huile tiède, traitement thermique qui assure la solidité du couteau ;
- Le revenu, l’affinageet le polissage ;
- La création du manche, dans une seule matière ou en marqueterie, pour des couteaux uniques et très originaux. La conception et la réalisation de ces manches nécessitent du temps, de la patience et de la précision. Tous sont faits-main.
- Le nettoyageet l’affutage, à réaliser toujours à la fin pour ne pas se blesser.
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3 avril 2023